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27 juin 2019

Cette semaine, quinze professionnels de santé de Tuvalu ont entamé le premier des cinq modules du diplôme d’études supérieures en épidémiologie de terrain (PGCFE), un programme de renforcement des capacités dispensé par la Communauté du Pacifique (CPS) en partenariat avec le Réseau océanien de surveillance de la santé publique (ROSSP), l’Organisation mondiale de la santé et le Hunter New England Local Health District d’Australie.

Durant la formation, les participants apprendront les conditions préalables à un système de surveillance opérationnel et réaliseront des auto-évaluations des systèmes nationaux de surveillance pour lesquels ils travaillent.

Ce PGCFE leur permettra d’acquérir de nouvelles compétences ou de renforcer leur savoir en sciences épidémiologiques, notamment en matière de surveillance des maladies et d’interventions en cas de flambée épidémique. Ils apprendront également à collecter, analyser, interpréter des données, rédiger des rapports de situation et diffuser les données sanitaires en vue d’éclairer les interventions, les décisions et l’élaboration de politiques de manière efficace.

« Le ministère de la Santé de Tuvalu doit beaucoup à la CPS qui organise cette formation pertinente à laquelle participent quinze professionnels de santé employés dans de nombreux métiers de la santé », a indiqué Clare Whelan, responsable de la planification sanitaire et conseillère en gestion à Tuvalu. « Ce programme permettra aux participants d’améliorer leurs connaissances et leur savoir, qu’ils pourront ensuite utiliser localement dans leur vie professionnelle en vue de maintenir, de renforcer et de gérer le système de veille sanitaire national de Tuvalu ».

Le groupe des professionnels de santé de Tuvalu travaillent tous à l’hôpital Princess Margaret dans différents services : surveillance, statistiques, promotion de la santé, laboratoire, santé environnementale et services cliniques.

« Cette formation s’inscrit dans le droit fil de la Stratégie de réforme du système de santé de Tuvalu 2016-2019, qui a mis en lumière le manque de collecte et d’analyse de données de qualité, ce qui empêche les services de santé d’établir des rapports ou de planifier, d’assurer le suivi ou la veille sanitaire des maladies. Outre la présentation en temps voulu de rapports et de retours d’expérience aux utilisateurs, il serait nécessaire de normaliser l’élaboration de séries de données minimales à l’intention des différents services de santé », a ajouté Mme Whelan.

Onofre Edwin Merilles Jr., Coordonnateur de l’équipe surveillance, recherche opérationnelle et riposte de la CPS, a précisé que cette formation était conçue pour améliorer les connaissances en épidémiologie et en surveillance et pour renforcer les compétences pratiques et techniques des professionnels de santé tout en contribuant à améliorer les systèmes de santé en mettant en exergue le besoin d’améliorer les informations sanitaires du ministère de la Santé.

« Une des valeurs ajoutées du PGCFE est son homologation auprès de l’Université nationale des Fidji. Ainsi, les professionnels de santé qui participent à la formation peuvent faire profiter la région de leurs compétences en épidémiologie », a-t-il ajouté.

Le premier module sur l’investigation et la gestion des flambées épidémiques commence cette semaine (16-20 octobre) à Funafuti. Les modules sur la surveillance de la santé publique et l’épidémiologie seront organisés en novembre, grâce au partenariat noué entre la CPS et d’autres membres du ROSSP et au soutien financier de la banque allemande de développement (KfW).

La formation se compose d’un total de cinq modules. Les deux derniers seront organisés à Tuvalu en 2018.

Contact médias Christelle Lepers, Chargée de l’information et de la communication (surveillance de la santé publique), christellel [at] spc.int (christellel[at]spc[dot]int)

Liens utiles :

Upskilling Vanuatu health workers with epidemiology training – juin 2017

Building outbreak investigation capacity in Vanuatu – octobre 2016

Scaling up public health surveillance in Vanuatu with data training – août 2016